[MUSIQUE] [ÉTRANGER] [ÉTRANGER] [ÉTRANGER] Bonjour à tous. Moi je me réjouis beaucoup d'être là avec vous. Moi je m'appelle Eske Ewen, je viens de la Frise, donc de l'Allemagne du nord, et ça fait un petit moment maintenant que j'habite en France et pour être plus claire, j'habite à Paris. [MUSIQUE] >> Eske, à quoi ressemblait votre enfance dans la Frise? Je crois que la présence de la Mer du nord n'est pas très loin. >> Non, elle est surtout très, très importante pour mon enfance. On a habité juste à un petit quart d'heure de la Mer du nord, une zone très rurale avec très peu de bus, très peu d'infrastructures, beaucoup de villages, beaucoup de vaches aussi. Pas très grand-chose à faire. Moi j'ai quand même trouvé une petite structure de théâtre et j'ai découvert le théâtre, la culture de théâtre, surtout de jouer et si c'était possible de regarder aussi. Mais ce n'était pas beaucoup possible à cette époque. >> Donc, faire du théâtre c'était un moyen pour vous de sortir de cet endroit un petit peu trop rural à votre goût? >> Oui, c'est certainement un moyen, c'était un outil des fois de sortir aussi dans un autre moment du temps, donc par exemple dans le XIXe siècle, des fois même dans le futur, et ça me fait toujours des souvenirs agréables. J'ai beaucoup rendu visite à mes tantes partout en Allemagne, dans les grandes villes, à Cologne, à Münster, pour sortir un peu de cette zone rurale, pour découvrir tout ce qu'il y a, le métro, en Allemagne il y a des grands magasins, aussi bien sûr pour aller au théâtre. >> Quand est-ce que le français est entré dans votre vie? >> J'avais dix ans. C'était assez clair que j'avais le choix entre le latin et le français, parce qu'à l'âge de 10 ou 11 ans, on va chez nous en Allemagne au lycée, et là c'est le moment où on choisit la deuxième langue étrangère. Donc, moi j'avais commencé avec l'anglais et je voulais absolument apprendre une langue vivante, donc c'était le français. C'était une discussion avec mes parents, ils n'étaient pas très d'accord parce que c'était l'argument encore en Allemagne qu'avec le latin, après on peut apprendre toute langue latine. Mais il faut aussi avoir le temps de les apprendre et certainement, mes parents n'ont pas eu le temps dans leur vie, donc moi je suis dit, ça ne vaut pas le coup, je commence direct par le français. Mais, finalement je ne regrette pas du tout d'avoir très tôt commencé à apprendre le français. Et je ne me suis pas du tout rendue compte au moment du choix que ça va être une expérience plutôt drôle parce que vu que je m'appelle Eske, quand on apprend le français, toutes les questions qu'on pose commencent avec cette formule de Est-ce que. Ben, j'étais forcée à faire attention sept ans à l'école pour bien apprendre cette langue. >> Qu'est-ce qui vous a plu dans cette langue? >> La mélodie surtout. Et en Allemagne, le français a toujours cette petite note romantique, de savoir-vivre, de voyage, de bonne cuisine aussi, donc on a plein de bons préjugés sur la France, je dirais. Et je ne connaissais pas grand-chose sur la France, parce que quand j'étais petite, on a beaucoup voyagé en Espagne mais jamais en France et j'étais très, très curieuse et année par année, on a découvert les régions, les cultures, les différentes traditions en France. On a appris que c'est un peu différent aussi d'être à l'école en France. Moi j'étais très curieuse. [MUSIQUE] >> En effet, le français vous intéresse quand même suffisamment pour qu'en 2010, quand vous avez passé l'équivalent de votre Baccalauréat, vous entrez à l'université et que vous décidez de faire une licence de culture et de français pendant deux ans. >> Oui c'est ça. J'ai commencé pendant deux ans en Allemagne à [INCONNU]. Je voulais quand même quitter ma zone rurale et aller dans l'autre bout de l'Allemagne juste à côté de Berlin pour profiter de Berlin aussi. À ce moment-là , j'ai fait ma licence de français. Et en Allemagne, on peut faire des doubles licences, ça veut dire études culturelles plus une langue, donc plus le français. Mais mes attentes que à ce moment-là , je veux vraiment bien apprendre le français et bien parler couramment et bien comprendre tout et bien savoir lire tout et ce n'était pas du tout le cas. Donc, moi j'ai appris assez rapidement qu'en Allemagne ça ne va pas fonctionner. De bien savoir parler le français, il me faut absolument aller en France. >> C'est ce que vous faites puisque vous allez faire une année Erasmus à Montpellier. Qu'est-ce qui se passe quand vous arrivez à Montpellier? Est-ce que ça correspond aux images que vous aviez de la France par exemple? >> Je n'avais pas vraiment des attentes qui va se passer, mais je connaissais quand même l'université en Allemagne avec ses fonctions d'administration, avec les bâtiments qu'on peut trouver sur un campus. Donc, forcément je me suis attendu à la même chose, mais pas du tout. Moi j'ai été à l'université Paul Valéry de Montpellier. Moi j'ai cherché ce bâtiment où on trouve les interlocutrices ou interlocuteurs pour l'accueil des étudiants étrangers, parce que ça existait en Allemagne. Mais il y avait juste des tables sur le campus, sur un pavé avec des pierres un peu brisées et quelques feuilles et pas trop de panneaux, et on ne savait même pas si c'est pour nous ou pas. Et là , on a reçu quelques feuilles à remplir mais déjà c'était tout en français. En Allemagne, je savais que c'est toujours en allemand et en anglais. Mais non, c'était tout en français. On a mis du temps avec d'autres de trouver les bonnes traductions et de vraiment être sûr que ce qu'on remplit c'est bien ce qui était demandé. Donc, c'était le premier moment un peu difficile. Après, se retrouver sur le campus, voir quel bâtiment se trouve où, c'était aussi un peu compliqué parce que là il y avait des panneaux avec des petites flèches qui indiquaient une direction mais après des fois, il manquait des panneaux sur les bâtiments. Donc, on savait la direction mais ça n'aidait pas forcément à se retrouver, ou on ne trouvait pas la salle. Et là j'ai compris très rapidement que ça ne se passe pas pareil comme en Allemagne où il y avait plusieurs fois sur le campus aussi ce plan avec chaque bâtiment, où c'était clair où se trouve quoi. Mais ce qui m'a frappé dans un très bon sens c'est qu'il y avait des oliviers. Moi je n'avais jamais vraiment vu un olivier dans ma vie parce qu'en Allemagne ça n'existe pas forcément, et sur le campus de Paul Valéry à Montpellier, il y a des oliviers partout. Et il y avait des étudiants qui prenaient leur café sous l'olivier, et ça m'a fasciné dès le début aussi, donc c'était pas que le mauvais. >> Et en termes de contenu scolaire ou d'enseignement, d'échanges avec les étudiants, quelles ont été vos grandes surprises? >> Là aussi, ce n'est pas du tout pareil. Parce qu'en Allemagne, il y a une grande différence entre un cours magistral et un séminaire. Donc, ça veut dire que dans un cours magistral, il y a le prof qui parle, on entend, on prend des notes, mais ce qu'il demandait pour l'examen, ce qu'on comprend très rapidement en Allemagne aussi, c'est qu'il ne faut pas recopier presque ce que le prof a dit. Donc, ça ne sert à rien de faire une dictée en Allemagne de ce que dit le prof, mais plutôt faire des notes et faire des réflexions à la maison, parce qu'après on va demander de faire une réflexion sur un sujet qu'on a vu dans un cours magistral. En France, très rapidement, on a compris que tout le monde fait les dictées dans un cours magistral. Et on se posait la question pourquoi, on n'était pas très sûr, mais on a essayé de faire aussi et on avait cette technique de se placer derrière des étudiants qui avaient un ordinateur, donc c'était très visible ce qu'ils écrivaient, forcément. Et des fois, on a demandé à eux d'agrandir un peu leur police pour qu'on puisse mieux lire parce qu'au début c'était très, très difficile de suivre ce que les profs nous ont dit parce qu'ils ont parlé très rapidement. Des fois, il n'y avait pas des diapos affichées et surtout aussi concernant la prononciation, quelques mots surtout anglais, c'était très, très dur de suivre. Donc, moi je n'ai jamais oublié le moment où j'ai compris ce que c'est Hollywood. Parce qu'il y avait un prof qui nous parlait dans un CM sur l'histoire culturelle du XXe siècle de Hollywood, et tout le monde autour de moi hochait la tête, oui oui Hollywood on connaît, et j'étais comme, pourquoi tout le monde connaît Hollywood et pas moi? Qu'est-ce que j'ai raté dans ma vie? Et ça m'a mis deux semaines de comprendre ce que c'est Hollywood, que c'est Hollywood comme on dit en allemand. >> En 2014, vous vous inscrivez à un master trinational, allemand, autrichien et français, et c'est à cette occasion que vous retournez en France et que vous allez vivre à Nantes. Votre niveau de français là s'était bien amélioré. Alors, qu'est-ce qui a changé ou est-ce que votre regard a évolué par rapport au français et à la langue française? >> À ce moment, c'est clair que je parlais déjà beaucoup mieux que Au début où je suis arrivée à Montpellier, mais j'écrivais encore pas assez bien. Donc, mon but c'était un peu pendant ce Master d'améliorer mon écriture et de faire à la fin mon mémoire en français. Et j'ai vu assez rapidement que c'est quand même un gros défi parce qu'à Montpellier, on notait très, très grand sur nos copies Erasmus, et on n'a pas trop fait attention à l'orthographie, aux règles de grammaire, c'était juste le contenu qui comptait à Montpellier pour nous, mais dans le Master, clairement c'était différent. J'ai beaucoup appris, j'ai été en tandem avec des personnes de Nantes et à la fin, j'ai quand même fait mon mémoire en français. À Nantes, j'ai vraiment voulu vivre... Pour moi, c'était clair que j'aimerais bien vivre en France plus longtemps et peut-être même m'installer professionnellement et vraiment intégrer la vie française. Donc, pour moi c'était vraiment le défi de pas juste passer un petit moment à Nantes et voir autre chose, de voir comment je fais de vraiment arriver en France. Et ça, ça a été une différence. Par exemple, j'ai appris à jouer au tarot... [RIRES] On a beaucoup joué au tarot. J'ai appris quelques recettes. Donc, déjà toute cette culture des crêpes, galettes, qui n'est pas du tout connue à Montpellier, c'était une nouvelle découverte. Le fait de faire des apéros. Entre étudiants Erasmus, on n'a pas fait d'apéros parce qu'il n'y avait personne qui avait cette culture. Mais forcément, dans notre master très national, il y avait des Français et c'est normal qu'on fait aussi un apéro avant de manger. Et on prend le temps, et tout ça, ça m'a beaucoup plu. Et ce qui a aidé aussi de comprendre au fur et à mesure les petites habitudes culturelles en France, qui ne sont pas pareilles chez nous. >> C'est donc à Nantes où vous avez eu pour la première fois l'occasion de rencontrer vraiment des Français, de devenir amie avec des Français. Alors, quelles ont été vos surprises ou les choses qui faisaient que parfois, c'était peut-être un petit peu plus compliqué d'être avec eux? >> Déjà , à Nantes où je parlais mieux français qu'à Montpellier, par exemple les personnes autour de moi ont moins fait attention comment ils parlent. Et c'était à Nantes surtout où j'avais passé beaucoup de moments où j'étais la seule personne de l'étranger dans une soirée ou dans une activité. Et c'était une nouvelle difficulté parce que je n'avais pas toujours compris à des moments pourquoi ils rigolent par exemple, pourquoi quelqu'un commence à rire. Et ou pourquoi on lance juste un mot ou le nom d'une chanson ou un personnage de la télé, et tout le monde dit, oui c'est ça et ou répliquer avec une phrase qui convient. Et là , j'ai compris que oui, en allemand, je pourrais le faire, pas de souci parce que j'avais toute cette culture de grandir en Allemagne. Et c'est normal un peu. J'étais par exemple, une série à la télé, et quelqu'un d'autre va répondre quelque chose ou va ajouter quelque chose qui convient forcément. Il ne va pas demander, qu'est-ce que c'est en fait? Et tout le monde regarde bêtement. Au début, ça m'a perturbé un peu et ça m'a intimidé aussi. Mais au fur et à mesure, j'ai compris. J'ai aussi beaucoup compris les différents... Là par exemple, j'ai beaucoup appris aussi le verlan. D'avoir beaucoup de mots différents pour une chose où je connaissais toujours un mot, et maintenant je connais beaucoup plus de mots. Par exemple pour le mot argent par exemple, la fraîche, les tunes, le fric aussi. Et maintenant, je me retrouve dans la situation, quand je parle avec une amie française et en même temps avec une amie autrichienne qui a fait le même master que moi mais qui est partie plus tôt, et moi je suis dans ce mode où je parle avec des amis, donc je peux dire tunes, elle ne me comprend plus. Donc, maintenant c'est à moi de faire attention par rapport à des personnes qui ont fait des études avec moi mais qui ont quitté la France plus tôt, qui n'ont pas appris tout ça, que moi j'utilise des mots plutôt standards quand je parle avec eux en français parce qu'il y a des Français qui sont présents aussi. Mais par contre, c'est vrai que j'ai l'impression que c'est plus facile encore de rigoler en allemand, d'être aussi plus ironique en allemand, de vraiment exactement dire ce qu'on veut dans n'importe quelle situation, ça reste plus facile en allemand. >> Et qu'est-ce qui fait que vous avez décidé de rester en France? >> Déjà , je voulais encore mieux parler français, écrire français. Je voulais aussi voir si je suis capable de travailler en français. Parce qu'à l'université, on est quand même dans une petite bulle, protégé. J'avais toujours eu une super coordinatrice de Master qui venait d'Autriche et qui connaissait très bien ces différences entre les systèmes universitaires, toujours à l'écoute. Donc, c'est vrai qu'il y avait cette petite bulle protégée et je voulais bien rester en France pour sortir de cette bulle, pour voir si je suis capable de travailler et de ne plus être vue comme petite étrangère qui fait un, deux semestres en France et c'est mignon et c'est tout, de voir si je peux aussi faire vraiment, être intégrée en tant que personne qui vit et qui travaille en France. Et pour ça, je voulais rester. En plus, j'ai adoré la ville de Nantes et je n'avais pas envie de quitter cette ville. J'ai eu la possibilité de travailler pendant un an au Centre culturel franco-allemand de Nantes, ce que j'ai accepté tout de suite, et c'était une année merveilleuse qui m'a donné encore plus envie de rester en France et de travailler pour le franco-allemand, d'aider d'autres personnes de se déplacer d'un pays à l'autre, de créer des liens entre les deux pays. Donc à ce moment-là , ça c'est vraiment construit, cette volonté professionnelle de travailler pour cet objectif-là . [MUSIQUE] >> Ce qui fait que maintenant, ça fait à peu près cinq ans que vous êtes en continu en France. Donc, vous n'êtes plus la petite étrangère comme vous l'avez dit tout à l'heure? >> Non. Maintenant, je ne me sens plus la petite étrangère. Je crois surtout avec mon arrivée à Paris, là maintenant je travaille pour une structure allemande qui a un bureau à Paris, mais il y a des collègues françaises et allemandes et là , on ne fait plus attention d'où on vient, là on fait attention à ce qu'est le travail bien fait. Cette procédure de sélection, elle a été assez compliquée ou assez compétitive on pourrait dire. Il y avait 80 candidats pour un poste, et vu que je l'ai eu, ça m'a donné assez de confiance pour moi-même de savoir, OK je peux travailler en France. Si on m'accepte mon profil comme il est, ça me donne une nouvelle chance. Et maintenant, je travaille aussi avec des personnes de toutes les structures franco-allemandes et plus avec les étudiants. Avant, j'ai enseigné à l'université de Nantes pendant deux ans. J'ai été en contact avec des personnes qui me connaissaient déjà en tant qu'étudiante, ça change un peu. C'était la mi-bulle, si vous voulez. Et donc c'était quand même, j'étais une lectrice, c'était encore un peu protégé aussi et je pouvais encore demander. Et là maintenant, on n'est plus la petite qui vient juste d'arriver en France. >> Mais qu'est-ce qui a changé pendant toutes ces années? Qu'est-ce qui fait que celle que vous êtes aujourd'hui n'est plus celle que vous étiez quand vous êtes arrivée par exemple à Nantes ou même à Montpellier? Comment est-ce que le français même a pu vous accompagner dans cette transformation? >> J'ai beaucoup appris les différents niveaux de français, comment est-ce que je m'adresse à quelqu'un quand je travaille, comment est-ce que je m'adresse à quelqu'un quand je ne travaille pas, parce que c'est complètement différent. Comment est-ce que je m'adresse à quelqu'un quand je veux vraiment quelque chose et je veux que ça marche, comment je construis mes phrases. Donc tout ça, c'était un travail assez technique, de comprendre comment on communique en France, des fois aussi combien de temps il faut pour arriver à quelque chose, comment il faut structurer ses phrases, surtout à l'écrit. Donc, là j'ai beaucoup appris au fur et à mesure, ça n'est pas du tout venu dès le début. Et de savoir aussi qu'en langue parlée, ça peut être très, très différent. Parce que si on parle avec une langue trop soutenue, ça passe pas forcément que d'autres personnes en soirée ont envie de parler avec quelqu'un parce que ça fait un peu penser au travail, ça fait un peu bizarre. Et de vraiment apprendre les différents niveaux de la langue c'est ce qui fait que c'est chaque jour un nouveau défi, et ça fait aussi que j'ai envie de rester en France parce qu'il y a toujours quelque chose à apprendre. Dans l'avenir, je ne suis pas sûre si je vais rester à Paris, mais je vais rester en France. [MUSIQUE] >> Merci beaucoup Eske. Passons maintenant à notre questionnaire final. À quelle couleur associez-vous la France? >> C'est le rose. Pour moi, c'est la couleur du vin à Montpellier mais aussi des couchers de soleil. >> À quelle odeur? >> L'odeur des croissants, qu'on retrouve autour des boulangeries en France. >> À quelle saveur? >> Au Ricard. Le Ricard c'est une boisson qui a couleur jaune et qu'on boit pour l'apéritif, ça a un goût anisé. >> Quel est votre paysage préféré? >> Moi j'adore la Loire et tout ce qui est autour de la Loire. >> Quel est votre son préféré? >> C'est le son de la mer. >> Quelle est votre sensation préférée? >> Marcher à pieds nus sur l'herbe. >> Concernant la langue française, quel est votre mot préféré à prononcer ou à utiliser? >> Coquelicot. Moi j'adore cette mélodie et c'est un des mots plutôt compliqués que j'ai appris assez tôt et je n'ai jamais oublié. >> Quel est votre mot détesté? >> Ceinture, cintre. Des mots que je ne sais toujours pas bien prononcer à cause des sons. Et avant c'était viennoiserie, mais là je m'en sors un peu je pense. >> Quel est le mot de votre langue maternelle qui manque à la langue française? >> C'est le mot [ÉTRANGER] C'est un mélange entre cosy, être chez soi, être bien accueilli, se sentir bien à l'aise. >> Quel est le mot qui existe en français et que vous n'avez pas dans votre langue maternelle? >> Rentrée. Ce moment de rentrée où tout le monde est un peu fou, où tout le monde veut acheter de nouveaux vêtements et où on a des résolutions et où tout recommence, c'est comme une renaissance même. Et toute cette idée de rentrée n'existe pas du tout en Allemagne. [MUSIQUE] [MUSIQUE]