de réduire les flux de matière et d'énergie, mais aussi de réutiliser,
de refabriquer et in fine de recycler.
Donc ça, on a mis un certain nombre d'instruments en place,
on a vu se développer aussi l'économie de fonctionalité, c'est-à-dire
le fait de substituer à la vente d'un bien, à la vente de l'usage de ce bien.
Toutes ces stratégies de dématérialisation,
on va le voir, elles sont intéressantes en elles-mêmes,
mais elles sont toutes réabsorbées par l'effet rebond et on va y revenir.
Mais en tout cas, c'est une chose intéressante,
on a beaucoup développé avec le développement durable,
l'approche participative des problèmes d'environnement.
Et tout ça s'est en fait exprimé avec la Convention d'Aarhus qui avait été signée
en 1988 et ratifiée dans les années suivantes par un grand nombre de pays.
Donc stratégies de dématérialisation,
mise en avant du débat public, alors de l'information et de la
participation du public pour faire face aux grands problèmes environnementaux.
On pourrait rajouter à tous ces apports positifs le principe de précaution.
Donc on voit bien que le développement durable à charrié des progrès,
a charrié des instruments, a charrié un esprit qui est relativement intéressant.
Alors très probablement, une des raisons du succès du développement durable
c'est son caractère assez élastique sur le plan sémantique et on peut le comprendre.
Si on voulait imposer une notion, si on voulait qu'elle
permette de faire un consensus, il ne fallait pas trop la préciser.
Et c'est bel et bien ce qui s'est produit avec le développement durable.
Alors, d'un côté, effectivement, on a bien dans le rapport Bundtland
l'idée assainée à de nombreuses reprises selon
laquelle le développement durable est une autre manière de promouvoir la croissance,
et puis en même temps, très vite, on s'est aperçu que cette chose-là ne tenait pas.
Et derrière cette espèce de paravent consensuel,
on a procédé à une clarification conceptuelle,
nous en avons déjà parlé au début de ce cours avec le concept de,
les concepts de durabilité faible d'un côté, durabilité forte de l'autre.
Je rappelle très rapidement.
Durabilité faible c'est l'idée de l'économie classique, à savoir que l'on
peut substituer à la part de la nature qu'on détruit des techniques, grosso modo.
Et puis la durabilité forte, ou très forte, qui prend acte de l'impossibilité
de cette substitution et qui donc engage à préserver les grands équilibres de la
biosphère, à réduire l'exploitation des ressources non renouvelables, etc.
Donc en fait, très vite, l'opposition dont on est parti se réinstalle derrière
le développement durable.
>> Voilà. Nous arrivons au terme de cette
vidéo et je vais vous présenter maintenant les points de conclusion.
Dans cette vidéo, nous avons montré que le développement durable
souhaite harmoniser les trois grands piliers suivants : le pilier social,
le pilier économique et le pilier environnemental.
Pour ce faire, le développement durable se donne pour objectif le découplage de la
croissance du PIB, en d'autres termes,
de la richesse par rapport aux flux de matière et d'énergie.